3 Conseils pour les retraités en période de fiscalité
Simon Barcelon
.9 Mar 2023
.4 mins
C’est à cette période de l’année que vous commencez à recevoir des courriels et des feuillets par la poste pour vous rappeler que la production des déclarations de revenus est imminente. Cette année, la date limite est le lundi 1ᵉʳ mai, puisque le 30 avril est une fin de semaine. Alors, si vous redoutez même d’y penser, essayez d’adopter une approche différente cette année et d’apporter des changements qui pourraient avoir une incidence durable sur votre anxiété pendant la période des impôts.
Comme le découvrent de nombreux retraités, la gestion des impôts sur le revenu après la retraite peut être plus compliquée que la préretraite. Vous n’avez plus d’employeur qui effectue des retenues d’impôt et qui verse des cotisations à l’Agence du revenu du Canada (ARC). C’est à vous ou à votre fiscaliste de le déterminer.
Voici trois façons de vous donner une plus grande tranquillité d’esprit en ce qui concerne le paiement, l’épargne et l’évitement fiscal.
1. Ne gaspillez pas vos crédits d'impôt
Si vous avez un conjoint qui a peu ou pas de revenu, vous pouvez générer un revenu libre d'impôt en profitant de ses crédits d'impôt inutilisés. Cette stratégie s’applique à la déclaration de revenus de 2023. Les crédits d’impôt fédéraux les plus courants comprennent le montant personnel de base (15 000 $), le montant en raison de l’âge (8 396 $) et le montant du revenu de pension (2 000 $).
Les crédits d'impôt pour frais médicaux sont souvent négligés, mais ils peuvent vraiment s'additionner lorsque vous n'avez plus de couverture par l'entremise de votre employeur. Le montant que vous pouvez demander correspond au moins élevé de 3 % de votre revenu net ou d’un peu moins de 2 635 $. Pensez aux frais remboursables (non couverts par votre régime d’assurance maladie), y compris les primes d’assurance maladie. Consultez le site Web de l’ARC pour connaître les frais médicaux que vous pouvez demander.
Un nouveau crédit d'impôt a également été instauré cette année. Le 1ᵉʳ janvier marquait le début du crédit d'impôt pour la rénovation domiciliaire multigénérationnelle. Ce nouveau crédit correspond à 15 % des dépenses admissibles (jusqu’à concurrence de 50 000 $) engagées pour des rénovations admissibles qui créent un logement secondaire pour une personne admissible (comme une personne âgée ou une personne handicapée) afin qu’elle puisse vivre avec un parent.
Le crédit d’impôt pour l’accessibilité domiciliaire (CIPH) est un autre crédit d’impôt visant à soutenir les personnes âgées. Si vous avez 65 ans ou plus, que vous êtes admissible au crédit d’impôt pour personnes handicapées et que vous avez rénové votre maison afin d’y avoir un accès plus sûr, vous pouvez demander jusqu’à 20 000 $ de frais pour le CIPH correspondant
Pour profiter de ces crédits d’impôt, vous pouvez envisager de générer un revenu au moyen d’un retrait de REER, de convertir un compte de retraite immobilisé (CRI) en fonds de revenu viager (FRV) ou de réaliser des gains en capital. Vous avez le temps de planifier cela en 2023. Parlez donc à votre fiscaliste pour optimiser votre déclaration de revenus cette année.
2. Utilisez votre CELI
Qui n’aime pas le revenu libre d’impôt? Ce compte a été mis à disposition pour la première fois en 2009, et pourtant, de nombreuses personnes ne l'utilisent pas pleinement, voire pas du tout. La limite de cotisation annuelle entre 2019 et 2022 était de 6 000 $, mais elle a été augmentée à 6 500 $ en 2023. Pour les particuliers de plus de 18 ans en 2009 qui n’avaient pas de CELI, les droits de cotisation accumulés à vie s’élèvent à 88 000 $. Le fait de protéger le revenu de placement aujourd’hui et de générer un revenu libre d’impôt dans l’avenir peut vous permettre d’accéder à votre argent à la retraite sans vous soucier de payer l’impôt.
En date de l’année d’imposition 2019 (les plus récentes statistiques de l’ARC), il y avait environ 4,1 millions de détenteurs de CELI âgés de 65 ans ou plus, dont le solde moyen se situait entre 35 260 $ et 43 424 $. À l'époque, la population canadienne totale de plus de 65 ans était d'environ 6,6 millions d'habitants, 2, ce qui signifie qu'environ 2,5 millions de personnes n'avaient pas financé de CELI et pouvaient probablement en profiter.
Si vous avez des placements non enregistrés, demandez-vous pourquoi cet argent ne se trouve pas dans un CELI. Si vous n’avez que des REER / FERR ou des CRI / FRV, envisagez de retirer des fonds supplémentaires pour ouvrir ou compléter votre CELI. Si vous n'avez qu'un revenu de pension de travail, comme le RPC, la SV ou le SRG, envisagez d'épargner un peu de cet argent et de le verser dans votre CELI pour créer un fonds d'urgence. Si vous avez un CELI qui vous rapporte très peu d'intérêts, demandez-vous si cela me fait vraiment économiser de l'impôt.? Parlez à votre conseiller ou à votre planificateur financier des options de rechange.
3. Éviter la lourde facture fiscale
Payer des milliers de dollars à l’ARC peut s’avérer difficile lorsque votre budget de retraite est fondé sur un revenu mensuel fixe. Vous pouvez donc envisager d’utiliser votre FERR ou votre FRV pour payer vos impôts à l’avance. Les retraits annuels minimaux obligatoires de ces comptes sont entièrement imposables, mais vous n’êtes pas tenu de faire des retenues d’impôt. Il en va de même pour le Régime de pensions du Canada (RPC) et la Sécurité de la vieillesse (SV). Envisagez de faire des retenues d'impôt à la source sur une ou plusieurs de ces sources de revenu pour couvrir vos impôts prévus.
Par exemple, une personne en Ontario qui reçoit 40 000 $ d'un FERR, d'un FRV, du RPC ou de la Sécurité de la vieillesse peut devoir près de 6 000 $ en impôts fédéraux et provinciaux. Parlez simplement à votre conseiller ou à Service Canada pour que cet impôt soit retenu à la source. Vous n’avez donc pas besoin de trouver ces 6 000 $ lorsque vous produisez votre déclaration de revenus, et vous n’avez peut-être pas besoin d’acomptes provisionnels.
Dans un récent sondage, près de 40 % des Canadiens ont indiqué que l’argent était leur plus grande préoccupation, qu’il dépassait la santé personnelle (21 %), le travail (19 %) et les relations (18 %). Profitez de la période des impôts pour vous préparer à un allégement fiscal psychologique, et pensez aux amis et aux membres de votre famille qui pourraient bénéficier de ces conseils. Si c’est trop demander, parlez à votre conseiller (fiscaliste, planificateur financier ou spécialiste en placements) pour savoir comment il peut vous aider.
*Cet article met à jour une version précédente initialement publiée le 17 février 2022.
Estimation fiscale : https://www.wealthsimple.com/en-ca/tool/tax-calculator/ontario
(1) Statistiques sur les comptes d’épargne libre d’impôt, ARC : https : / / www.canada.ca / fr / Agence-revenu / programmes / about-canada-revenu-agency-cra / revenu-statistics-gst-hst-statistics / tax-free-savings-account-statistics / tax-free-savings-account-statistics-2019-tax-year.html
(2) Population canadienne, Statistique Canada : https : / / www150.statcan.gc.ca / n1 / pub / 11-627-m / 11-627-m2019061-fra.htm
(3) Indice de stress financier FP CanadaMC 2022 : https : / / www.nifccanada.ca / planificateurs / 2022-Financial-stress-index
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